29/03/24 - 30/06/24
Exposition

L'impressionnisme et la mer

Claude Monet, Marée basse aux Petites Dalles, 1884, Huile sur toile, 60 x 73 cm, Hasso Plattner Collection, MB-Mon-16. Postdam, Museum Barberini. Source : Hasso Plattner Collection.

Claude Monet, Marée basse aux Petites Dalles, 1884, Huile sur toile, 60 x 73 cm, Hasso Plattner Collection, MB-Mon-16. Postdam, Museum Barberini. Source : Hasso Plattner Collection.

Édouard Manet, L'évasion de Rochefort, 1881, huile sur toile, 79 x 72 cm, Paris, musée d'Orsay. Source : RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Franck Raux .

À l’occasion de la célébration des cent cinquante ans de la naissance de l’impressionnisme en 1874, le musée des impressionnismes Giverny organise, du 29 mars au 30 juin 2024, une exposition intitulée L’Impressionnisme et la mer.

Commissariat : Cyrille Sciama, Directeur général du musée des impressionnismes Giverny, Conservateur en chef du patrimoine

Si le sujet semble banal, il ne fut toutefois que partiellement évoqué, surtout sous l’angle des loisirs balnéaires avec des scènes de plage, des vues maritimes, ou des portraits d’estivants. Il demeure toutefois certaines autres thématiques à aborder qui permettent de donner une vision un peu différente de l’attirance des artistes impressionnistes pour le grand large.
L’impressionnisme n’est-il pas né au bord de l’eau ?
Impression, soleil levant de Claude Monet (1872, Paris, musée Marmottan Monet), est d’abord une marine qui sacrifie à un genre magnifié déjà par Gustave Courbet ou Eugène Boudin avant lui. Pissarro, Manet, Gauguin ou Jongkind ont représenté avec délicatesse et originalité les bords de mer. Cette vision du paysage a ainsi été bien appréhendée par les chercheurs, qui se sont souvent concentrés sur les effets du soleil, mais aussi sur l’originalité des points de vue, le cadrage photographique ou le mode de vie des estivants à l’époque impressionniste.
Néanmoins, il demeure des problématiques qui sont propres à la vie maritime au temps des impressionnistes et qui n’ont pas été envisagées : la vie des ports, l’industrie maritime, le transport en mer, mais aussi les tempêtes ou encore le goût de l’ailleurs…
Au-delà d’une image générique et plaisante des impressionnistes à Deauville ou Cabourg, on peut décliner le sujet selon des nouvelles perspectives thématiques et chronologiques. Le mouvement impressionniste n’est pas homogène et le traitement du sujet de la marine et du bord de mer diffère selon les tempéraments, mais aussi les préoccupations propres à chaque artiste. Quoi de commun entre Monet et Renoir sur la mer ? De même, Pissarro ne voit pas le Havre comme Monet.
Le périmètre géographique est assez restreint : les séjours des artistes se focalisent entre la Normandie et la Riviera française. Si un focus est proposé sur le traitement de la marine en Normandie, il nous semble pertinent de se pencher sur l’impressionnisme en Bretagne, autour de Maxime Maufra et Henry Moret, fortement influencés par Monet.

Dans L’Impressionnisme et la mer, les chefs-d’œuvre célèbres comme La Vague de Courbet (1870, Orléans, musée des Beaux-Arts) ou encore L’Évasion de Rochefort de Manet (1881, Paris, musée d’Orsay), dialoguent avec des œuvres méconnues, créant ainsi un échange fécond entre peintures, dessins et estampes.

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Édouard Manet, L'évasion de Rochefort, 1881, huile sur toile, 79 x 72 cm, Paris, musée d'Orsay. Source : RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Franck Raux .