Neige
Claude Monet, La Pie, 1868-18669, huile sur toile, 89 x 130 cm, Paris, musée d’Orsay. Source : RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski


Pour célébrer les 150 ans du premier salon impressionniste, le musée d’art Roger-Quilliot (MARQ) de Clermont Auvergne Métropole, proposera du 8 mars au 30 juin 2024, une exposition en partenariat avec le musée d’Orsay, intitulée Neige.
Commissariat général : Cécile Dupré, conservatrice en chef du patrimoine, Directrice des musées et du patrimoine de Clermont Auvergne Métropole.
Dans le contexte actuel de réchauffement climatique, la neige se raréfie et se fait plus précieuse. Or les peintres impressionnistes sont les premiers à révéler avec autant de talent son caractère éblouissant et merveilleux. En effet, la neige, comme l’eau, correspond parfaitement à leurs recherches de la lumière et de la couleur. Leur touche enlevée et le refus, quasi systématique, du noir dessinent une nouvelle manière de représenter ce phénomène météorologique longtemps synonyme de froid et de misère en peinture.
Prêtée exceptionnellement par le musée d’Orsay pour cette occasion, La Pie de Claude Monet (1869) est particulièrement représentative de la manière impressionniste de peindre la neige, avec sa riche palette colorée. Cette toile iconique sera le point de départ du parcours de l’exposition qui se déploiera des débuts de l’impressionnisme à ses derniers feux dans les années 1920. Aux côtés de ce tableau se joignent d’autres prêts exceptionnels du musée d’Orsay, qui permettent de montrer comment Charles-François Daubigny, Maximilien Luce, ou encore Pierre Bonnard peignent la neige d’abord à Paris et en Normandie.

Charles-François Daubigny, La Neige, 1873, huile sur toile, 100,5 x 201,5 cm, Paris, musée d'Orsay. Source : Flickr/Rémi de Valenciennes, CC BY NC 2.0.

Armand Guillaumin, Le Sancy vu de Saint-Sauves d’Auvergne, 1896, huile sur toile, 60,4 x 73,1 cm, Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot. Source : Clermont Auvergne Métropole, MARQ / Photo Florent Giffard.

Albert Edelfelt, Journée de décembre, 1893, huile sur toile, 54 x 81 cm, Paris, musée d'Orsay. Source : Flickr/Rémi de Valenciennes, CC BY NC 2.0.
Si les premiers paysages de neige impressionnistes ont été réalisés en pleine campagne, le motif de la neige en ville devient rapidement un thème cher à Monet, Pissaro, Caillebotte et leurs amis. La deuxième section de cette exposition dévoile les bords de Seine et les toits enneigés, les boulevards sous les pinceaux des impressionnistes. Puis, la troisième section donne à voir le paysage auvergnat dans les yeux des peintres impressionnistes comme Albert Lebourg, Armand Guillaumin ou Victor Charreton (oeuvres du MARQ, des musées d’Orsay, de Grenoble et de Bourgoin-Jallieu). Les foyers de peintures régionaux reprennent cette manière à leur compte et font du paysage enneigé un véritable passage obligé du paysagiste. Parallèlement l’impressionnisme s’étend au-delà de nos frontières, où la neige est également un motif choisi par les artistes étrangers.
La quatrième section de l’exposition met en lumière cet impressionnisme vu d’ailleurs, avec des oeuvres de John Russell ou Albert Edelfelt (prêts du musée d’Orsay), ou encore Georgette Agutte (prêts du musée de Chamonix) qui peint la haute montagne entre 1919 et 1922.

Jules Carot, Vue du boulevard Desaix à Clermont-Ferrand, Vers 1889, huile sur toile, Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot. Source : Clermont Auvergne Métropole, MARQ / Photo Terminal 33.