
L’impressionnisme dans le « système des objets » collectionnés
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Retrouvez sur cette page l'ensemble des archives des colloques organisés par le programme Impressionnisme
En 2024, l’impressionnisme a fêté ses 150 ans. Cet art du « plein air » conserve pourtant toute son actualité en soulevant des problématiques – liées au territoire et à l’environnement, au temps et au climat, ou bien encore au dialogue des arts – qui résonnent dans un monde en mutation. Regarder la peinture impressionniste en 2024, c’est mettre en perspective ce présent traversé de questionnements – autour de l’écologie, du genre, des identités plurielles ou du numérique –qui travaillent inévitablement notre regard et enrichissent la compréhension de ce mouvement né en 1874.
Ce colloque était co-organisé avec le Musée d’Orsay, en lien avec l’exposition Paris 1874 – Inventer l’impressionnisme. Il a été l’occasion d’un vaste état des lieux des
travaux menés sur l’impressionnisme, son histoire et son historiographie, à la croisée de multiples champs disciplinaires. À travers les huit sessions thématiques, qui explorent le mouvement dans sa profondeur historique, géographique et artistique, l’enjeu était aussi de faire apparaître le dynamisme des recherches et la diversité des intérêts que suscite l’impressionnisme aujourd’hui.
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Chaque artiste garde en mémoire des chefs-d’œuvre – tableaux, sculptures ou gravures – des textes et des citations, des souvenirs et des émotions esthétiques, des images et des sensations. Ensemble, ils forment son musée imaginaire qui nourrit son regard sur le monde. En interrogeant les sources d’inspiration et d’émulation visuelle et intellectuelle des artistes, ce concept, forgé en 1947 par André Malraux, dessine en creux le portrait intime des artistes dans leur démarche créatrice. La fortune croissante de la formule depuis les années 1970 révèle sans aucun doute l’intérêt grandissant pour la genèse et les processus d’élaboration de l’œuvre d’art.
Envisager le musée imaginaire des impressionnistes revient donc à questionner la pluralité de leurs sources d’inspiration, la construction de leur imaginaire et leurs voies d’accès à la culture des images.
Tel était l’enjeu de ce colloque organisé en lien avec l’exposition du musée des Beaux-arts de Rouen Manet, Renoir, Monet, Morisot… Scènes de la vie impressionniste, qui s’est tenue au musée des Beaux-arts de Rouen du 15 avril au 23 septembre 2016.
Alors même que plusieurs témoins et les premiers historiens du mouvement ont signalé l’importance des sources anciennes pour les impressionnistes et leur attachement à un passé artistique, le postulat d’une peinture nouvelle qui se serait affranchie des conventions de représentation et des sources traditionnelles au profit du seul regard sur la vie contemporaine, l’instant et surtout la nature, reste prégnant. La question des sources de la peinture impressionniste mérite donc d’être reprise, prolongée et complétée, en examinant comment l’imaginaire des impressionnistes est alimenté par la littérature, les beaux-arts, la presse, la caricature et l’affiche. Sous le vocable du musée imaginaire, ce colloque propose donc d’ouvrir largement le débat sur les références culturelles et leurs registres, sur la mémoire collective et individuelle et ses modes de transmission.
Alexandre d’Andoque, Association du Musée d’Art Gustave Fayet à Fontfroide
Fausto Minervini, Accademia di Belle Arti di Bologna
Gwendoline Cortier-Hardouin, École normale supérieure de la rue d’Ulm
Chikako Takaoka, Kurashiki, Ohara Museum of Art
Noémie Picard, Université de Rouen Normandie
Théo Esparon, Université Paris Nanterre
Krista Broeckx, Ottawa, National Gallery of Canada
Marie Laureillard, Université Lumière-Lyon 2
Catherine Meneux, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Léa Saint-Raymond, Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm-PSL
Sarah Tas, Amsterdam, Van Gogh Museum
Ségolène Le Men, Université Paris Nanterre
Carolyn Kinder Carr, Washington, National Portrait Gallery Deputy Director and Chief Curator Emerita
Anne Higonnet, New York, Barnard College of Columbia University, Radcliffe Institute Fellow at Harvard University, 2019-2020
Chaque artiste garde en mémoire des chefs-d’oeuvre – tableaux, sculptures ou gravures – des textes et des citations, des souvenirs et des émotions esthétiques, des images
et des sensations. Ensemble, ils forment
son musée imaginaire qui nourrit son regard sur le monde. En interrogeant les sources d’inspiration et d’émulation visuelle et intellectuelle des artistes, ce concept, forgé en 1947 par André Malraux, dessine en creux le portrait intime des artistes dans leur démarche créatrice. La fortune croissante
de la formule depuis les années 1970 révèle sans aucun doute l’intérêt grandissant pour la genèse et les processus d’élaboration de l’oeuvre d’art.
Envisager le musée imaginaire des impressionnistes revient donc à questionner la pluralité de leurs sources d’inspiration,
la construction de leur imaginaire et leurs voies d’accès à la culture des images.
Tel est l’enjeu de ce colloque organisé en lien avec l’exposition du musée des Beaux-arts de Rouen Manet, Renoir, Monet, Morisot… Scènes de la vie impressionniste, qui interroge les modalités de passage des portraits
d’une sphère privée à la sphère publique.
À l’impressionnisme s’attache couramment
le postulat d’une peinture nouvelle qui se serait affranchie des conventions de représentation et des sources traditionnelles au profit du seul regard sur la vie contemporaine, l’instant et surtout la nature. Cette image a été, en partie forgée par les peintres eux-mêmes puis surtout diffusée par l’historiographie postérieure. Pourtant, plusieurs témoins et les premiers historiens du mouvement ont signalé l’importance des sources anciennes pour les impressionnistes et leur attachement à un passé artistique dont ils se sont emparés et qu’ils n’ont pas hésité à réinventer, conjuguant ainsi tradition et modernité. Cette approche mérite aujourd’hui d’être reprise, prolongée et complétée, en examinant comment l’imaginaire des impressionnistes procède d’un vaste ensemble de sources, alimenté par la littérature, les beaux-arts, la presse, la caricature et l’affiche. Sous le vocable du musée imaginaire, ce colloque propose donc d’ouvrir largement le débat sur les références culturelles et leurs registres, sur la mémoire collective et individuelle et ses modes
de transmission.
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