Camille Pissarro
- Naissance 10 Juil 1830, Charlotte-Amélie, Saint-Thomas, Îles Vierges (USA)
- Mort 13 Nov 1903, Paris
- Nationalité Danois, actif en France
Camille Pissaro, Autoportrait, 1873, huile sur toile, 56 x 46,7 cm, Paris, musée d'Orsay. Source : RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.

- Biographie
- Dates clés
- Oeuvres
- Bibliographie
Camille Pissarro (1830-1903), doyen de la génération impressionniste, est l’un des fondateurs et une figure centrale du mouvement. Peintre mais aussi graveur, Pissarro participe à toutes les expositions impressionnistes. Novateur, il marque son époque, expérimente lui-même le néo-impressionnisme et influence ses contemporains comme Paul Cézanne ou Paul Gauguin ainsi que les plus jeunes générations.

Camille Pissarro, Autoportrait, 1857-1858, huile sur toile, 31 x 28,5 cm, Copenhague, Statens Museum for Kunst. Source : Statens Museum for Kunst, Public Domain.

Camille Pissaro, Autoportrait, 1873, huile sur toile, 56 x 46,7 cm, Paris, musée d'Orsay. Source : RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.

Camille Pissarro, Deux personnages causant au bord d’une route, 1856, huile sur toile, 46.3 x 38.1 cm, Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon, Richmond, Virginia Museum of Fine Arts. Source : Virginia Museum of Fine Arts, CC-BY-NC.
Des origines caribéennes
Jacob Abraham Camille Pizarro est né le 10 juillet 1830 à Charlotte-Amélie, la capitale de l’archipel de Saint-Thomas, dans les Antilles danoises – archipel qui fait partie aujourd’hui des Iles Vierges des États-Unis. Pissarro gardera sa nationalité danoise toute sa vie et signera ses toiles du nom de « Pizarro » jusqu’en 1858. Ses parents, de confession juive, sont des commerçants d’origine française. À l’âge de douze ans, Pissarro est envoyé en pension à Passy, en banlieue parisienne, où son professeur repère qu’il a des dispositions naturelles pour l’art. À son retour à Saint Thomas, il démontre peu d’intérêt pour les affaires de ses parents, préférant la pratique artistique au business familial. C’est là qu’il rencontre, en 1850, le peintre danois Fritz Melbye qu’il accompagne au Venezuela, rompant avec sa vie bourgeoise, dont il dira plus tard, « Ce que j’ai souffert est inouï, c’est évident, mais j’ai vécu [1] ».
Les deux artistes installent leur atelier à Caracas et voyagent dans le pays entre 1852 et 1854, produisant dessins, aquarelles, et quelques peintures à l’huile ; fruit d’un travail collaboratif qui rend difficile l’attribution des œuvres de cette période [2]. Les débuts de Pissarro en tant que peintre de plein-air peuvent ainsi être liés au milieu international dans lequel il évolua à Saint-Thomas et lors de ses voyages au Venezuela, et pas uniquement à la tradition picturale française de l’École de Barbizon, découverte par l’artiste après son installation en France. D’autre part, les scènes de marché, de port, et les représentations de la vie locale deviendront un leitmotiv que Pissarro poursuivra tout au long de sa carrière. Notons également qu’un certain nombre de toiles peintes ayant pour sujet les paysages de St Thomas et du Venezuela sont entreprises après l’arrivée de Pissarro en France, certainement dans le cadre d’une stratégie commerciale de Pissarro en quête d’une clientèle métropolitaine avide d’exotisme.

Camille Pissarro, Deux femmes causant au bord de la mer, St-Thomas, 1856, huile sur toile, 27.7 x 41 cm, Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon, Washington, National Gallery of Art. Source : National Gallery of Art, Public Domain.

Camille Pissarro, Paysage à Montmorency, 1859, huile sur bois, 21,5 x 27,2 cm, Paris, Musée d’Orsay. Source : RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Patrice Schmidt.
Sur le chemin de l’impressionnisme
C’est en 1855 que Pissarro s’installe en France pour se dédier entièrement à sa carrière d’artiste. Il arrive à temps pour visiter l’Exposition Universelle, où il y découvre les œuvres de Camille Corot, Gustave Courbet et Eugène Delacroix. Pour faire plaisir à son père, il étudie un temps dans les ateliers des professeurs de l’École des Beaux-Arts – Henri Lehmann, Edouard Picot et Isidore Dagnan, puis en 1857 il suit des cours à l’Académie Suisse où il rencontre Francisco Oller, Antoine Guillemet, Claude Monet, Armand Guillaumin, et Paul Cézanne ; des artistes avec lesquels il se liera d’amitié.
Sur les conseils de Corot, il s’intéresse à la campagne autour de Paris et passe ses étés à Montmorency, où il peint en plein air. Ce sont ces séjours qui lui inspireront Paysage à Montmorency (c. 1858, musée d’Orsay), qui constitue sa première œuvre acceptée au Salon en 1859. Le catalogue du Salon identifie Pissarro en tant qu’« élève d’Anton Melbye », frère de Fritz, qui prend le jeune artiste sous son aile lors de son arrivée en France. Pissarro exposera au Salon à plusieurs reprises dans la décennie suivante, déclarant de nouveau Anton Melbye ainsi que Corot comme ses maîtres [3]. Ses envois au Salon lui attireront l’intérêt de critiques dont Émile Zola, qui encense son envoi Bords de Marne en hiver (1866, The Art Institute of Chicago) au Salon de 1866 pour sa simplicité et son réalisme. Zola deviendra un de ses plus ardents défenseurs.
Vers 1860, Pissarro rencontre Julie Vellay, la domestique de ses parents, fille d’ouvriers viticoles catholiques de Bourgogne, qui deviendra sa femme en 1871. Ensemble, Camille et Julie Pissarro auront huit enfants – dont certains deviendront eux-mêmes artistes. Une profonde amitié se développe entre Pissarro et le peintre Ludovic Piette, établi à Montfoucault, en Mayenne, où séjourneront les Pissarro à plusieurs reprises lors des moments les plus difficiles de leur vie [4]. Installés à Pontoise à partir de 1866, les Pissarro reviennent à Paris en 1868 où, pour arrondir ses fins de mois, Pissarro peint avec Guillaumin des stores et des enseignes. En 1869, la famille Pissarro emménage à Louveciennes, et Pissarro se met à peindre avec la nouvelle génération de peintres paysagistes : Claude Monet, Alfred Sisley et Auguste Renoir, tous présents dans la région. Les peintures de Pissarro deviennent plus petites, plus variées dans la palette et plus lâches dans la facture, témoignant d’un intérêt croissant pour la lumière, la couleur et l’atmosphère.
La guerre franco-prussienne éclate en 1870 et les Pissarro partent s’exiler à Londres. Outre-Manche, Pissarro étudiera les œuvres de William Turner et John Constable. Charles-François Daubigny le présente au marchand Paul Durand-Ruel, qui a aussi trouvé refuge à Londres. Il devient dès lors son principal marchand. À leur retour à Louveciennes, les Pissarro retrouvent leur maison pillée et un grand nombre d’œuvres détruites ou disparues. Entre 1872 et 1882, ils vivent à Pontoise, changeant régulièrement de domicile dans le quartier de l’Hermitage, souvent dépeint par l’artiste. Guillaumin, Oller, et Édouard Beliard puis Paul Cézanne le rejoignent. Pissarro entame avec ce-dernier une intense période de collaboration, l’initiant notamment à la peinture en plein air. Ensemble, ils font l’expérience d’une peinture appliquée en couches plus épaisses, souvent avec des pinceaux plus gros, et parfois avec un couteau à palette, structurant leurs touches [5]. Entre 1869 et 1873, le style de Pissarro évolue vers des petites taches de couleurs de formes irrégulières appliquées sur la surface. En 1879, Paul Gauguin rejoint aussi Pissarro à Pontoise, adoptant sa palette claire, sa touche serrée et ses motifs. Tout comme Cézanne, Gauguin témoignera de la posture de mentor de Pissarro : « Ce fût [sic] un de mes maîtres et je ne le renie pas [6]».

Camille Pissarro, Les bords de la Marne en hiver, 1866, huile sur toile, 91.8 × 150.2 cm, Chicago, Art Institute, Mr. and Mrs. Lewis Larned Coburn Memorial Collection. Source : The Institute of Art, Public Domain CC0.

Camille Pissarro, Les toits rouges. Coin de village, effet d'hiver, 1877, huile sur toile, 54.5 x 65.6 cm, Paris, musée d'Orsay. Source : RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Tony Querrec.

Camille Pissarro, Gelée blanche, 1873, huile sur toile, 65.5 x 93.2 cm, Paris, musée d’Orsay. Source : RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Patrice Schmidt.
L’aventure impressionniste
En 1873, Pissarro fait partie du groupe d’artistes, avec Monet et Degas entre autres, qui fondent la Société anonyme des artistes, peintres, sculpteurs, graveurs, etc. Ils organisent dès l’année suivante leur première exposition dans l’atelier du photographe Nadar au 35 boulevard des Capucines. Figure indiscutable de l’aventure impressionniste, Pissarro est le seul artiste à renoncer définitivement au Salon et à participer à toutes les expositions impressionnistes [7]. Dès leurs débuts, la critique se déchaîne néanmoins contre ce groupe d’artistes, utilisant l’adjectif « impressionniste » pour dénigrer le caractère sommaire et inachevé de leurs œuvres.
Tout au long de sa carrière, Pissarro touche à différents supports et expérimente une variété de médias. Stimulé par Edgar Degas, il multiplie les essais à l’estampe, cosignant avec lui quelques épreuves. En 1879, Mary Cassatt, Degas et Pissarro se lancent même dans la publication d’un journal intitulé Le Jour et la nuit – mais le projet n’aboutit pas. Les expositions des impressionnistes ne présentent pas seulement des huiles sur toile, elles se font également la vitrine des expérimentations des artistes sur différents supports et avec divers médias. Lors de la quatrième exposition impressionniste par exemple, Pissarro inclut une douzaine d’éventails parmi les trente-huit œuvres présentées. En 1880, il expose à côté de ses peintures une série d’une dizaine d’eaux-fortes – fruit de sa collaboration avec Cassatt et Degas [8].
À partir de 1880, la figure prend de plus en plus d’importance, jusqu’à devenir le sujet principal des tableaux de Pissarro. L’artiste fait un large envoi de peintures de figures de plein air à la sixième et septième expositions impressionnistes de 1881 et 1882. Jusque-là soigneusement intégrés à leur environnement, les personnages dominent désormais les compositions, au détriment des arrière-plans. Les paysans y sont traités noblement, épanouis dans leur environnement [9]. Très intéressé par les recherches innovantes des artistes néo-impressionnistes, Pissarro les invite à participer à la huitième et dernière exposition impressionniste de 1886. Suivant la nouvelle esthétique scientifique développée par Georges Seurat et Paul Signac, Pissarro commence ses premières œuvres dans ce style néo qu’il trouve être une « phase nouvelle de la marche logique de l’impressionnisme [10] ». D’autre part, il partage avec ses amis néo leurs sympathies pour l’idéologie anarchiste et l’anticléricalisme. Après quatre années, cinq tout au plus, Pissarro considérera toutefois le style néo-impressionniste trop restrictif et laborieux, entraînant la perte de ses « sensations ».

Camille Pissarro, Éventail : Côteaux de Chaponval, vers 1879 ?, gouache et pastel sur soie, Paris, musée d’Orsay conservé au musée du Louvre. Source : RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Tony Querrec.

Camille Pissarro, Paysage sous bois à l’Hermitage Pontoise, 1879, plaque de cuivre gravée à l’eau-forte et aquatinte, annulée par deux trous, 22,2 x 27,1 cm, Paris, INHA, collections Jacques Doucet. Source : INHA, Licence ouverte Etalab.

Camille Pissarro, Paysage sous bois à l’Hermitage Pontoise, 1879, eau-forte et aquatinte sur papier japon, 5ème état, Paris, Bibliothèque nationale de France, département Estampes et Photographie. Source : gallica.bnf.fr.

Camille Pissarro, Le Jardin des Mathurins à Pontoise, propriété des dames Deraisme, 1876, huile sur toile, 113.35 x 165.42 cm, Kansas-City, The Nelson-Atkins Museum of Art. Source : The Nelson-Atkins Museum of Art.

Camille Pissarro, Les Glaneuses, 1889, huile sur toile, 65.4 x 81.1 cm, Bâle, Kunstmuseum. Source : Données photographiques relevant du domaine public – Kunstmuseum Basel.

Camille Pissarro, Gelée blanche, matin. Effet de neige à Eragny, 1894, huile sur toile, 73 x 92 cm, Paris, musée d’Orsay. Source : RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Michel Urtado.
L’atelier d’Eragny
En 1884, les Pissarro déménagent à Éragny-sur-Epte, un petit village du Vexin, situé à une trentaine de kilomètres de Giverny. Pissarro y peindra sans relâche les paysages environnants jusqu’à son décès en 1903. Presque trois-cent cinquante peintures, ainsi que de nombreux dessins et pastels, datent de cette période extrêmement productive, pendant laquelle l’artiste solidifie son style – expérimentant aussi avec la technique néo-impressionniste – et développe un riche répertoire pictural dans les environs de sa maison : son jardin et ses arbres fruitiers, le potager de Julie, les bords de la rivière Epte, les scènes de marchés locaux, les travailleurs des champs, etc.[11]
Grâce à un prêt de Monet, Julie et Camille Pissarro achètent leur maison en 1892, et Camille transforme la grange de leur propriété en atelier. Cela permet à l’artiste, souffrant désormais d’une infection oculaire chronique qui l’empêche de peindre à l’extérieur, de pouvoir créer depuis son atelier. Les fenêtres de l’atelier encadrent les alentours que Pissarro peint inlassablement. Si le cadre des fenêtres n’est jamais visible dans ces œuvres, le point de vue élevé porté sur la nature environnante transforme les compositions du maître. Dans ces paysages ruraux, Pissarro étudie les effets des saisons, de la météo et de l’heure de la journée de manière beaucoup plus approfondie qu’il ne l’avait fait auparavant. On y voit la campagne baignée de soleil, enveloppée de brouillard, ou recouverte de givre ou de neige, comme dans ses vues de Bazincourt, commune voisine d’Éragny, développées depuis la fenêtre de son atelier.

Camille Pissarro, Rue de l’Epicerie, Rouen (effet de soleil), 1898, huile sur toile, 81.3 x 65.1 cm, New York, The Metropolitan Museum of Art. Source : The Metropolitan Museum, Public Domain.
Le spectacle urbain
Principalement connu comme un peintre de la ruralité, Pissarro se tourne vers les vues de villes à la fin de sa carrière. Ce retour à un thème traditionnellement associé à l’impressionnisme se produit en contrepoint de ses collègues impressionnistes qui ont désormais délaissé les vues urbaines. Encouragé par Monet, Pissarro se rend à Rouen en 1883 à la recherche de nouveaux motifs picturaux. Il n’y retourne qu’une dizaine d’années plus tard, grâce à une nouvelle aisance financière, et mène alors également plusieurs campagnes de peinture dans les villes portuaires normandes de Dieppe et du Havre. Ses œuvres dépeignent l’arrivée et le départ des navires, des scènes de travail urbain, de déchargement de barges et d’agitation sur les quais ; tout cela est observé à différents moments de la journée et différentes saisons.

Camille Pissarro, L’anse des pilotes au Havre, après-midi soleil, 1903, huile sur toile, 54 x 65 cm, Le Havre, musée des Beaux-Arts André Malraux. Source : RMN-Grand Palais / Gérard Blot.

Camille Pissarro, Port of Rouen, Unloading Wood, 1898, oil on canvas, Williamstown (Mass.), Clark Art Institute, Acquired in honor of John E Sawyer Institute Trustee, 1989. Source : Clark Art.

Camille Pissarro, The Boulevard Montmartre at Night, 1897, huile sur toile, 53.3 × 64.8 cm, Londres, National Gallery. Source : The National Gallery CC BY NC ND.
C’est donc au cours des années 1890 que Pissarro poursuit sans relâche ses séries de peintures urbaines [12]. Dans la capitale, Pissarro peint avenues et boulevards, ponts, jardins et immeubles de Paris depuis les hauteurs des fenêtres de chambres d’hôtel et d’appartements. Bien que ses peintures soient souvent densément peuplées, les individus qui y figurent ne sont caractérisés qu’à distance, de sorte que Pissarro conserve un sentiment d’anonymat par rapport aux sujets qu’il dépeint. L’espace urbain de Pissarro, rempli de véhicules, de bateaux, de promeneurs, d’ouvriers, de cortèges et de passants est désigné par le critique Gustave Geffroy comme un « spectacle de l’existence urbaine [13] ».
De ses débuts d’artiste dans le port de Saint-Thomas, où il dépeignait les activités commerciales du quai, à ses dernières toiles de la jetée et de l’arrière-port du Havre, Pissarro poursuit tout au long de sa carrière des motifs picturaux qui réapparaissent avec continuité dans son œuvre. Pissarro décède à Paris le 13 novembre 1903, à l’âge de soixante-treize ans. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise. La riche correspondance de Pissarro témoigne non seulement de son riche parcours, mais constitue également une des pierres angulaires de notre connaissance de l’histoire de l’impressionnisme.

Camille Pissarro, Avenue de l’Opéra, soleil, matinée d’hiver, 1898, huile sur toile, 73 x 91.8 cm, Reims, musée des Beaux-Arts. Source : RMN-Grand Palais / Gérard Blot.

Camille Pissarro, Après midi soleil, Pont-Neuf, 1901, huile sur toile, 73 x 92.1 cm, Philadelphia Museum of Art. Source : Philadelphia Museum of Art, Public Domain.

Camille Pissarro, Jardin des Tuileries, après-midi d'hiver, 1899, huile sur toile, 73.7 x 92.1 cm, New York, The Metropolitan Museum. Source : The Metropolitan Museum, Public Domain.
[1] Lettre de Pissarro à Murer, lundi matin [1878]. Janine Bailly-Herzberg, Correspondance de Camille Pissarro T.1, n. 66, p. 122-123.
[2] Voir Richard R. Brettell, « Camille Pissarro and Fritz Melbye: two Painters ‘sans maître’, in Pissarro, Joachim, and Claire Durand-Ruel Snollaerts. Pissarro: Critical Catalogue of Paintings, vol. 1, Milan : Skira editore / Paris : Wildenstein Institute Publications, 2005, p. 3-11.
[3] Au total, onze œuvres de Pissarro ont été acceptées au Salon : une en 1859, deux en 1864, deux en 1865, une en 1866, deux en 1868, une en 1869 et deux en 1870. Dans les catalogues des Salons de 1859 et 1866, Pissarro se décrit comme l’élève d’Anton Melbye, et dans ceux de 1864 et 1865, comme l’élève conjointement d’Anton Melbye et de Corot. Dans les catalogues des Salons de 1868, 1869 et 1870, il n’inscrit pas d’allégeance particulière. Notons également qu’en 1863, Pissarro expose trois œuvres au Salon des Refusés, et qu’à partir de 1862, il envoie des œuvres à l’exposition de Rouen. Ces manifestations en région lui sont utiles pour se faire remarquer des amateurs.
[4] Voir Joachim Pissarro et Alma Egger, « Piette – Pissarro: An Ordinary Friendship Out of the Ordinary”, in Christophe Duvivier et Josef Helfenstein (éd.), Camille Pissarro: The Studio of Modernism (catalogue d’exposition: Basel; Oxford, 2021-2022), Prestel: Munich, London, New York, 2021, p. 37-47.
[5] Voir Joachim Pissarro (éd.), Pioneering Modern Painting: Cézanne & Pissarro 1865-1885 (catalogue d’exposition: New York, 2005), New York, The Museum of Modern Art, 2005.
[6] Paul Gauguin, Racontars de rapin, Paris : Falaize, 1951.
[7] Claire Durand-Ruel Snollaerts, « Pissarro aux huit expositions impressionnistes », in Claire Durand-Ruel Snollaerts, Christophe Duvivier, éd, Camille Pissarro. Le premier des impressionnistes (catalogue d’exposition : Paris, 2017), Paris, musée Marmottan Monet/ Hazan, 2017, p. 64-94.
[8] Voir Sarah Lees and Richard R. Brettell (éd.), Innovative Impressions: Prints by Cassatt, Degas, and Pissarro (catalogue d’exposition: Tulsa, Oklahoma, 2018), Munich, Hirmer Publishers, 2018.
[9] Voir Richard R. Brettell, (éd.), Pissarro’s People (catalogue d’exposition : San Francisco ; Williamstown, 2011-2012), Munich, London, New York/ Prestel, 2011.
[10] Voir Martha Ward, Pissarro, Neo-Impressionism, and the Spaces of the Avant-Garde, Chicago & London, The University of Chicago Press, 1996.
[11] Voir Richard R. Brettell et Joachim Pissarro, (éd.), Pissarro à Éragny : la nature retrouvée (catalogue d’exposition : Paris, 2017), Paris, Réunion des musées nationaux-Grand Palais, 2017.
[12] Voir Richard R. Brettell et Joachim Pissarro, (éd.), The Impressionnist and the City: Pissarro’s Series Paintings (catalogue d’exposition: Dallas; Philadelphia; London, 1992-1993), New Haven and London, Yale University Press, 1992.
[13] Gustave Geffroy, La vie artistique, VI, Paris, 1900, p.183-5. Cité par Richard R. Brettell, “Camille Pissarro: A Revision” in John Rewald (éd.), Camille Pissarro 1830-1903 (catalogue d’exposition : London ; Paris ; Boston, 1980-1981), Arts Council of Great Britain and the Museum of Fine Arts, Boston, 1980, p. 37.
Clarisse Fava-Piz, « Camille Pissarro », Impressionnisme.s [en ligne], mis en ligne le 29 Nov 2024 , consulté le 10 Feb 2025. URL: https://impressionnismes.fr/personalite/camille-pissarro/
Dates clés
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1855
Installation en France
Originaire de Saint Thomas, à Charlotte-Amélie, Pissarro quitte les Antilles pour s’installer en France.
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1859
Première participation au Salon
Camille Pissarro expose pour la première fois au Salon de Paris. Son Paysage à Montmorency est reçu avec succès.
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1874
Première exposition impressionniste
Pissarro fait partie de la première exposition indépendante, dénommée plus tard « impressionniste ». Pissarro sera le seul parmi ses compagnons à exposer à chacune des huit expositions impressionnistes.
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1883
Première exposition monographique
Première exposition monographique chez Paul Durand-Ruel, devenu son principal marchand depuis leur rencontre à Londres en 1871.
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1886
Pissarro et le néo-impressionnisme
De 1886 à 1890, Pissarro adopte la technique néo-impressionnsite.
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1893
Vues urbaines, séries
C’est depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel que Pissarro réalise ses premières séries de vues urbaines.
Découvrez la bibliographie
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Correspondance de Camille Pissarro
Saint-Ouen l'Aumône, Éd. du Valhermeil, [PUF, 1980-1991] 2003
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Pissarro, Catalogue raisonné des peintures
Paris, Milan, Wildenstein Institute, Skira, 2005
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Camille Pissarro, le premier des impressionnistes [exposition, Paris, Musée Marmottan-Claude Monet, du 23 février au 2 juillet 2017]
Paris Vanves, Musée Marmottan Monet Hazan, 2017