Maud Dale

Collectionneur
Par Maëlle Roger
  • Naissance 25 Juin 1876, Rochester
  • Mort 05 Août 1953, Southampton
  • Nationalité Américaine

George Bellows, Maud Murray Dale , 1919, huile sur toile, 101,5 x 85cm, Washington, National Gallery of Art. Source : National Gallery of Art/ Public Domain

George Bellows, Maud Murray Dale , 1919, huile sur toile, 101,5 x 85cm, Washington, National Gallery of Art. Source : National Gallery of Art/ Public Domain
  • Biographie
  • Dates clés
  • Bibliographie

Maud Murray naît le 25 juin 1876 à Rochester dans l’État de New York. Entre 1893 et 1898, elle étudie à l’Art Students League à New York. C’est en 1910 que Maud découvre l’art français grâce à un séjour à Paris, durant lequel elle apprend le français et est brièvement l’élève de l’artiste Théophile Steinlen [1].

Mary Cassatt, Promenade en barque, 1893-1894, huile sur toile, 90 x 117.3 cm, Washington, National Gallery of Art. Source : https://nga.gov/collection/ Public domain.

Son cas n’est pas isolé puisque dès les années 1880 et jusque dans les années 1930, de nombreux américains viennent en France pour finaliser leur éducation. En 1911, Maud Murray épouse le courtier en placement Chester Dale et, dès 1919, le couple procède à ses premiers achats d’œuvres d’art. À partir de 1925 et jusqu’en 1938, ils voyagent en Europe et visitent Paris tous les ans, l’arrivée de la guerre interrompant cette tradition. Dès 1925, Maud suggère à son mari de concentrer ses acquisitions sur l’École française des cent-cinquante dernières années – du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle, ainsi que certaines œuvres plus anciennes, qui auraient influencé le travail des artistes choisis. Chester s’explique : « Ce qu’elle voulait dire, c’est que Renoir était un grand artiste et qu’il était venu par le biais de Rubens et de Boucher. Si vous vous arrêtez pour y réfléchir, vous devez le comprendre, Rubens avait la couleur, Boucher aussi, avait toutes les teintes de la chair [2] ».

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Paul Cézanne, Paysage près d'Aix. La Plaine de l'Arc, 1892-1895, huile sur toile, 82.55 × 66.36 cm, Pittsburgh, Carnegie Museum of Art. Source: https://collection.carnegieart.org/ Public Domain

Préférer l’art moderne

Maud Dale n’est pas la première à prêcher l’importance de l’art moderne dans sa collection, elle s’inscrit dans le schéma culturel est-américain qui lui est contemporain. Dès la fin du XIXe siècle, le couple Havemeyer, et particulièrement Louisine Havemeyer, collectionne l’impressionnisme en abondance. La proximité de Louisine avec Mary Cassatt lui donne un accès privilégié au groupe de peintres et à son marché. En outre, Durand-Ruel s’impose sur la côte Est et met en place un marché transatlantique. En 1883, il expose une première fois cette nouvelle école auto-proclamée qu’est l’impressionnisme à Boston, dans la section « Foreign Exhibition » de l’Exposition universelle ; le résultat est peu probant. Le 15 avril 1886 s’ouvre l’exposition “Impressionnists of Paris”, avec l’appui de l’American Art Association et du marchand James F. Sutton. « Le succès d’estime est important, le succès commercial plus mitigé [3] ». Une troisième exposition s’ouvre en 1887 avant que le marchand ne décide d’ouvrir une succursale à New York. Prise en charge par son fils cadet, elle marque le début du succès des impressionnistes aux États- Unis, qui ne fait que croître après 1890.

Il faut attendre l’après-guerre pour une totale consécration de l’impressionnisme aux États- Unis grâce à la saison de 1929-1930, qui s’ouvre sur la création du Museum of Modern Art à New York et l’exposition de la collection Havemeyer, léguée au Metropolitan Museum of Art à la suite du décès de Louisine, le 6 janvier 1929. Par ailleurs, en 1930, un an après son décès, les œuvres non retenues par le legs au Met [4] font alors l’objet d’une vente : « The Estate of Mrs. H. O. Havemeyer [5] ». C’est une des plus grosses ventes impressionniste aux États-Unis qui a pour principal acheteur Chester Dale, il acquiert plus d’une dizaine d’œuvres. S’il est difficile de recenser toutes les œuvres ayant appartenu à la collection Dale entre 1919 et 1953 [6], il a été tout de même possible d’identifier 267 peintures représentant en majorité, pour le XIXe siècle, les néo- classiques, les romantiques, les réalistes et les impressionnistes ; pour la fin du siècle et début du XXe siècles, les post-impressionnistes, les fauves et les cubistes.

Frédéric Bazille, Édouard Blau, c.1869, huile sur toile, 59.5 x 43.2 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, public domain.

La « Collection Chester Dale » comme moyen d’insertion dans l’espace culturel américain de la première moitié du XXe siècle.

Alors qu’elle est désignée comme la « Collection Chester Dale [7] », le rôle qu’endosse Maud Dale dans sa constitution est essentiel et protéiforme. Dans ses mémoires, Chester Dale écrit :
« Elle m’a enseigné des valeurs. Maud ne se souciait pas de savoir à qui appartenait un tableau. Elle aimait les peintures. C’est moi qui achetais [8] ». C’est au printemps 1920 qu’il se découvre un intérêt pour l’art, lorsque Maud, au détour de leur voyage annuel à Paris, l’emmène au Musée du Louvre pour lui faire découvrir les peintures françaises. Maud est la conseillère à qui il demande son avis et c’est elle qui a la main sur la décision finale d’achat. Au-delà de ses conseils ponctuels à Chester, Maud réfléchit à la constitution de la collection, pour faire des achats cohérents les uns avec les autres. Après 1925, le couple va acheter en masse à Paris, en se focalisant sur la peinture française du XIXe siècle et notamment celles des impressionnistes. La collection comprend soixante peintures impressionnistes notamment celles de Bazille (1), Caillebotte (1), Cassatt (7), Cézanne (6), Degas (7), Guillaumin (1), Manet (3), Monet (11), Morisot (4), Pissarro (4), Renoir (13) et Sisley (2) [9].

Les collectionneurs américains des années 1920 jouent aussi le rôle des mécènes pour les institutions culturelles du pays qui continuent à voir le jour. Nombreux sont membres des conseils d’administration des musées, font des prêts de courte ou longue durée et décident de léguer une partie voire l’entièreté de leur collection à ces derniers. Chester Dale était notamment membre du conseil de direction du MoMA, aux côtés d’Alfred Barr et du Museum of French Art. Si Maud apprend à Chester à « reconnaître et apprécier la continuité des idées artistiques des travaux des premiers peintres jusqu’aux achèvements des artistes contemporains à la fois en France et ailleurs [10] », elle joue aussi le rôle de médiatrice avec les marchands et spécialistes qu’ils rencontrent en France. C’est elle qui parle français, à l’inverse de son mari, en plus de connaître le marché local et ses acteurs. Par ailleurs, Maud convainc Chester d’acheter, en 1928, des parts de la Galerie Georges Petit, au 8 rue de Sèze, ce qui lui donne un accès interne au marché de l’art parisien. Il partage ce nouveau business avec les marchands d’art Étienne Bignou et les frères Bernheim-Jeune. Le rôle essentiel, que jouent de nombreux collectionneurs américains et en particulier Maud Dale, dans la diffusion de l’impressionnisme aux États-Unis, est reconnu par l’État français trois ans plus tard, lorsqu’il la nomme Chevalier de la Légion d’Honneur, le 19 mars 1931, pour « les services de dévouée et efficace propagande [11]».

Auguste Renoir, Baigneuse arrangeant ses cheveaux, 1893, huile sur toile, 92.4 × 74 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art/Public domain.

Armand Guillaumin, Le Pont Louis-Philippe, 1875, huile sur toile, 45.8 x 60.5 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, public domain.

Maud Dale occupe également l’espace culturel en tant qu’artiste. Elle étudie d’abord auprès de Théophile Steinlen dans les années 1910. Sa pratique artistique n’est plus sa principale occupation une fois qu’elle entreprend sa collection. Néanmoins, elle ne l’abandonne pas complètement comme le montre par exemple la présence du couple à l’inauguration d’une exposition de dessins de décors de scènes et de designs réalisés par Maud à la Galerie Allard [12] à l’automne 1925. Par la suite, elle collabore avec d’autres membres actifs de la scène artistique. Dans le catalogue de Exhibition of Modern French Painting, exposition présentée en 1931 au Detroit Institute of Arts [13], la préface est écrite par Wilhelm Reinhold Valentiner, suivie par un texte de Maud Dale et d’une introduction d’Alfred Barr. Ici, Maud et Barr proposent de revenir chronologiquement sur l’histoire de l’art de la fin du XIXe siècle et celle du début du XXe siècle. Les deux auteurs prennent l’impressionnisme comme point de départ, inscrivent ce dernier au passé, comme inspirateur des mouvements successifs. Barr écrit « S’il est un mouvement dont on peut dire qu’il est passé de mode, c’est bien l’impressionnisme, qui a atteint son apogée créative il y a cinquante ans et qui a maintenant dégénéré entre les mains d’une deuxième génération, qui sont déjà des académiciens d’âge mûr [14]». Tout en mettant à l’honneur l’individualité de l’artiste, les deux auteurs se rejoignent dans un discours chronologique dont le début du XXe siècle serait l’apogée artistique : « Bonnard, Matisse, Rouault, Derain, Picasso, Segonzac et Giorgio de Chirico – le Paris du début du vingtième siècle n’a certainement rien à envier à d’autres périodes de la peinture [15]».

Auguste Renoir, Odalisque, 1870, huile sur toile, 69.2 x 122.6 cm, Washington, National Gallery of Art. Source : https://nga.gov/collection Public Domain

Maud Dale, commissaire d’exposition et écrivaine.

Maud Dale publie officiellement vingt-et-une préfaces de catalogues d’expositions et trois « livres [16]».  Néanmoins, s’ils ne sont pas des catalogues d’expositions, ces trois ouvrages sont tout de même organisés sur ce modèle. Le premier Before Manet to Modigliani, from the Chester Dale Collection [17] est publié en 1929. Le second constitue le premier volume d’une série sur les artistes modernes de Paris : Modern Art. Modigliani [18]. Elle écrit le second volume, dédié à Picasso, l’année d’après [19]. Maud écrit, d’une part, les préfaces des expositions de sa collection personnelle, participant ainsi à sa promotion [20]. Et d’autre part, elle endosse le rôle de commissaire d’exposition du Museum of French Art en préfaçant les expositions qu’elle y organise. Le catalogue d’exposition est notamment employé pour expliquer ses choix scénographiques et thématiques dans une exposition. Maud écrit pour des instituts, des galeries, des maisons de ventes mais aucun musée public, ce qui lui permet sans doute une écriture moins codifiée et plus libre.
Toutefois, un discours commun dans les préfaces écrites pour les expositions dont elle assure le commissariat et celles des expositions de la collection Dale est bien présent : Maud Dale envisage l’histoire de l’art comme une continuité. En octobre 1928, elle écrit la préface Loan Exhibition of Modern French Art from the Chester Dale Collection [21] dans laquelle elle explique que les progrès techniques, comme la photographie, remettent en cause le travail de la peinture. La photographie reproduit plus rapidement et plus efficacement le réel, ainsi la peinture doit trouver d’autres biais. L’art sert alors à interpréter les réactions émotionnelles de l’homme d’aujourd’hui. Elle écrit :

Edouard Manet, Le vieux musicien, 1862, huile sur toile, 187.4 x 248.2 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, Public domain.

Prise de vue dans l’appartement 20 E. 79th Street à New York, 1941, vue sur Manet, Le Musicien, Documents Chester Dale, Archives d’Art Américain, Smithsonian Institution, boîte 5, dossier 14,

“ ​« L'importance de tout art aujourd'hui est proportionnelle à sa capacité à interpréter les réactions émotionnelles de l'homme d'aujourd'hui, car l'art moderne a cessé de se contenter de peindre son apparence [22]». ”

Maud Dale, Loan Exhibition of Modern French Art from the Chester Dale Collection, 1928

Alfred Sisley, Les Rives de l'Oise, 1877-1878, huile sur toile, 54.3 x 64.7 cm, Washington, National Gallery of Art. Source : Public domain / National Gallery of Art.

Développer sa vision de l’histoire de l’art

Les artistes de la fin-de-siècle, comme Cézanne, Van Gogh, Gauguin ou encore Toulouse-Lautrec, qui peignent de manière inédite, auraient selon elle, dû être des avertissements pour les changements qui suivent avec le tournant du XXe siècle. Selon Maud, chaque mouvement a été une révolution pour le mouvement précédent et chaque nouveau mouvement apporte une nouvelle approche de l’art et de ses limites. Pour elle, se battre contre l’art contemporain est vain, il fera partie de l’histoire de l’art de demain, alors autant participer à ce grand ensemble. Sa position d’artiste participe certainement à forger son enthousiasme pour l’art contemporain.

En outre, comme l’écrivent Claire Richter Sherman et Adele Holcomb dans Women as interpreters of the visual arts, « [l]es écrits de femmes sur l’art américain et le modernisme européen ont joué un rôle considérable pour faire connaître et comprendre ces sujets au grand public [23]. » Maud occupe le poste de commissaire d’exposition au Museum of French Art de New York pendant deux années durant lesquelles elle organise sept expositions [24]. Au moyen de nombreuses comparaisons visuelles, elle permet aux visiteurs d’assimiler plus facilement les différentes inspirations artistiques des peintres présentés dans ces expositions. Dans sa toute première préface de catalogue en 1926, Exhibition of paintings by the Impressionnists, Maud propose de revenir sur l’histoire de l’art du XIXe siècle. L’idée est de transmettre un art qui la passionne tout en éduquant un public plus familier des œuvres impressionnistes, mais peut- être moins du contexte socio-politique intrinsèque à leur création. Elle emploie notamment des références historiques et littéraires sur la société française des XIXe et XXe siècles. Elle mentionne notamment les « rébellions constantes et guerres [25] » depuis 1789, avec l’invasion Franco-prussienne puis la Commune, pour sensibiliser son lecteur à la vulnérabilité du peuple français et parisien, qui selon elle, se traduit dans l’art impressionniste.

Grâce à ses écrits, Maud Dale rend compte d’une histoire de l’art chronologique où les courants artistiques se suivent et proposent nécessairement une modernité s’opposant au mouvement qui les ont précédés. Face à l’omniprésence de l’industrie dans cette société américaine contemporaine, elle choisit de se tourner vers l’art français et la scène culturelle parisienne pour la montrer aux États-Unis. De par son statut de commissaire d’exposition, Maud a permis de donner de la légitimité aux récents courants et d’autant plus de visibilité aux mouvements déjà établis sur le continent, comme l’impressionnisme. En effet, le mouvement est de loin le plus représenté parmi la Collection Dale. Bien que n’ayant pas pu acheter directement aux artistes comme avait pu le faire avant eux le couple Havemeyer, Maud et son mari manifestent leur intérêt pour les impressionnistes notamment en échangeant avec leurs ayant-droits ou descendants directs [26]. Cet ensemble se modifie après la mort de Maud, en 1953, puisque Chester va vendre de nombreuses œuvres pour en commander d’autres à des artistes plus contemporains comme Salvador Dali, qui ne sont plus cohérentes avec les préceptes établis du vivant de Maud. Néanmoins, ce dernier poursuit le travail de sa femme puisqu’il décide de faire le legs de l’entièreté de leur collection à la National Gallery de Washington à sa mort, dans laquelle il est encore possible aujourd’hui d’admirer ce vaste ensemble que constitue la « Collection Chester Dale ».

Berthe Morisot,Le Fille de l'artiste avec une perruche, 1890, 65.6 x 52.1 cm, huile sur toile, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, Public domain.

Camille Pissarro,Paysanne ou Femme au fichu, 1880, huile sur toile, 73 x 60.4 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, Public domain.

Edgar Degas, Edmondo and Thérèse Morbilli , vers 1865, 117.2 x 89.7 cm, huile sur toile, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art/Public domain.

[1] Théophile Steinlen (1859-1923) est un artiste peintre, graveur, illustrateur, affichiste et sculpteur suisse, naturalisé français en 1901. Il expose notamment au Salon des Indépendants en 1893 puis régulièrement au Salon des humoristes.
[2] « What she meant was that Renoir was a great artist and came by way and through Rubens, and Boucher. If you stop to think it over, you must understand it, Rubens had the color, Boucher too, had all the flesh tints. », Mémoires typographiées de Chester Dale, version de 1958 corrigée à partir du texte écrit en 1953, boîte 2, dossier 8 et 9, p. 9
[3] Anne Distel, Les collectionneurs des impressionnistes. Amateurs et marchands, Paris, Bibliothèque des Arts, 1989, p. 28.
[4] Metropolitan Museum of Art, à New York City.
[5] La Collection Havemeyer. Quand l’Amérique découvrait l’Impressionnisme…, dir. Henri Loyrette, (cat. exp. Paris, Musée d’Orsay, 20 octobre 1997 – 18 janvier 1998), Paris, Réunion des musées nationaux, 1997, p. 23.
[6] 1918 marque l’année de la première acquisition du couple et 1953 marque le décès de Maud.
[7] La collection Dale est dénommée la « Collection Chester Dale » par la National Gallery of Art de
Washington à la suite du legs de cette dernière par Chester à sa mort en 1963. Toutefois, la presse contemporaine ainsi que les expositions dédiées à cette dernière nomment la collection de la même manière.
[8] « She taught me values. Maud didn’t care who owned a picture. She loved the paintings. I did all the buying. », John Walker, Self-Portrait with Donors. Confessions of an Art Collector, Boston, Toronto, Atlantic Monthly Press Book, 1974, p. 162.
[9] Les chiffres entre parenthèses correspondent au nombre de peintures dans la collection Dale par artiste. Voir annexes pour la liste complète.
[10] « […] to recognize and appreciate the continuity of artistic ideas from the work of earlier Mainers to the achievements of contemporary artists both in France and elsewhere. », The Chester Dale collection, dir. Kimberly Jones, A., Maygene Daniels, (cat. exp. Washington D.C., National Gallery of Art, 31 janvier 2010 – 2 janvier 2012), Washington D.C., National Gallery of Art, 2009, p. 125.
[11] Le Veilleur, « Pont des Arts », Excelsior : journal illustré quotidien, 12 mars 1931, p. 2.
[12] Affiche de l’exposition Douze Décors de Théâtre par Maud Dale à la Galerie J. Allard, 14 – 24 octobre 1925. Boîte 4, dossier 17.
[13] Exhibition of Modern French Painting, dir. W. R. Valentiner, Maud Dale et Alfred H. Barr Jr., (cat. exp. Détroit, The Detroit Institute of Arts, 22 mai – 30 juin 1931), Détroit, The Detroit Institute of Arts, 1931.
[14] « If any movement can be said to be out of fashion it is impressionism, which reached its creative climax fifty years ago and has now degenerated in the hands of a second generation, who are already middle-aged academicians. », Alfred H. Barr Jr., ibid., p.6.
[15] « Bonnard, Matisse, Rouault, Derain, Picasso, Segonzac and Giorgio de Chirico – surely Paris in the early twentieth century need to bow to no other period of painting. », ibid., p. 10.
[16] Maud Dale, Modern Art. Modigliani, New York, Alfred A. Knopf, 1929, Maud Dale, Before Manet to Modigliani, from the Chester Dale Collection, New York, Alfred A. Knopf, 1929 et Maud Dale, Modern Art. Picasso, New York, Alfred A. Knopf, 1930.
[17] Ibid.
[18] Maud Dale, Modern Art. Modigliani, op. cit.
[19] Maud Dale, Modern Art. Picasso, op. cit.
[20] « Maud played a key role in promoting the Dale collection through several innovative exhibitions that featured art she and Chester had been acquiring. », The Chester Dale collection, dir. Kimberly Jones, A., Maygene Daniels, op. cit., p. 8.
[21] Loan Exhibition of Modern French Art from the Chester Dale Collection, dir. Maud Dale, (cat. exp. New York City, Wildenstein Galleries, octobre 1928), New York, Wildenstein Galleries, 1928.
[22] « The importance of any art today is just in proportion to how nearly it serves to interpret the emotional reactions of the man of today, for art that is modern has given up merely painting his appearance. », ibid., p. 1.
[23] « The writings by women on American art and European modernism played a considerable role in making these subjects known and understood by the general public. », Claire Richter Sherman, Adele M. Holcomb, Women as interpreters of the visual arts, 1820-1979, Westport, Greenwood Press, 1981, p. 74.
[24] Maud est commissaire d’exposition au Museum of French Art entre 1930 et 1932, les expositions en questions sont : Cham Lithographs from the Robert Underwood Johnson Collection, dir. Maud Dale, (cat. exp. New York, Museum of French Art, French Institute in the United States, 4 au 22 novembre 1930), New York, French Institute in the United States, 1930, Portraits of Women. Loan Exhibition, dir. Maud Dale, (cat. exp. New York, Museum of French Art, French Institute in the United States, janvier 1931), New York, French Institute in the United States, 1931, Picasso-Braque-Léger. Loan Exhibition, dir. Maud Dale,(cat. exp. New York, Museum of French Art, French Institute in the United States, février 1931), New York, French Institute in the United States, 1931, Degas and his Tradition. Loan Exhibition, dir. Maud Dale, cat. exp. New York, Museum of French Art, French Institute in the United States, mars – avril 1931), New York, French Institute in the United States, 1931, Renoir and his Tradition. Loan Exhibition, dir. Maud Dale, (cat. exp. New York, Museum of French Art, French Institute in the United States, novembre – décembre 1931), New York, French Institute in the United States, 1931, Fantin-Latour. Loan Exhibition, dir. Dale, Maud, (cat. exp. New York, Museum of French Art, French Institute in the United States, janvier – février 1932), New York, French Institute in the United States, 1932, Derain Vlaminck. Comparative Exhibition, dir. Maud Dale, (cat. exp. New York, Museum of French Art, French Institute in the United States, février – mars 1932), New York, French Institute in the United States, 1932.
[25] Exhibition of paintings by the Impressionnists, dir. Maud Dale, (cat. exp. New York City, Galerie Durand- Ruel, 18 au 31 décembre 1926), New York, Galerie Durand-Ruel, 1926, p. 4.
[26] Parmi les archives de Chester Dale, nous avons pu trouver des échanges entre eux et Julie Manet Rouart, fille de Berthe Morisot, ainsi qu’avec Vincent Willem Van Gogh, neveu du peintre, datée de 1952, Documents Chester Dale, vers 1883-2003, volume 1920-1970, boîte 1, dossiers 13 et 40.

Pour citer cet article

Maëlle Roger, « Maud Dale », Impressionnisme.s [en ligne], mis en ligne le 27 Jan 2025 , consulté le 10 Feb 2025. URL: https://impressionnismes.fr/personalite/maud-dale/

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Dates clés

Découvrez la bibliographie

  • Anne Distel

    Les Collectionneurs des impressionnistes: amateurs et marchands

    Paris, Bibliothèque des arts, 1989

  • Sylvie Patin, Susan Alyson Stein, Gary Tinterow

    La Collection Havemeyer. Quand l’Amérique découvrait l’Impressionnisme (catalogue d’exposition, Paris, Musée d’Orsay, 20 octobre 1997 – 18 janvier 1998)

    Paris, RMN, 1997

  • Kimberly Jones, Maygene Daniels

    The Chester Dale Collection (cat.exp. Washington D.C., National Gallery of Art, 31 janvier 2010 – 2 janvier 2012

    Washington D.C, National Gallery of Art, 2010

Mary Cassatt, Promenade en barque, 1893-1894, huile sur toile, 90 x 117.3 cm, Washington, National Gallery of Art. Source : https://nga.gov/collection/ Public domain.
Paul Cézanne, Paysage près d'Aix. La Plaine de l'Arc, 1892-1895, huile sur toile, 82.55 × 66.36 cm, Pittsburgh, Carnegie Museum of Art. Source: https://collection.carnegieart.org/ Public Domain
Frédéric Bazille, Édouard Blau, c.1869, huile sur toile, 59.5 x 43.2 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, public domain.
Auguste Renoir, Baigneuse arrangeant ses cheveaux, 1893, huile sur toile, 92.4 × 74 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art/Public domain.
Armand Guillaumin, Le Pont Louis-Philippe, 1875, huile sur toile, 45.8 x 60.5 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, public domain.
Auguste Renoir, Odalisque, 1870, huile sur toile, 69.2 x 122.6 cm, Washington, National Gallery of Art. Source : https://nga.gov/collection Public Domain
Edouard Manet, Le vieux musicien, 1862, huile sur toile, 187.4 x 248.2 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, Public domain.
Prise de vue dans l’appartement 20 E. 79th Street à New York, 1941, vue sur Manet, Le Musicien, Documents Chester Dale, Archives d’Art Américain, Smithsonian Institution, boîte 5, dossier 14,
Alfred Sisley, Les Rives de l'Oise, 1877-1878, huile sur toile, 54.3 x 64.7 cm, Washington, National Gallery of Art. Source : Public domain / National Gallery of Art.
Berthe Morisot,Le Fille de l'artiste avec une perruche, 1890, 65.6 x 52.1 cm, huile sur toile, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, Public domain.
Camille Pissarro,Paysanne ou Femme au fichu, 1880, huile sur toile, 73 x 60.4 cm, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art, Public domain.
Edgar Degas, Edmondo and Thérèse Morbilli , vers 1865, 117.2 x 89.7 cm, huile sur toile, National Gallery of Art, Washington. Source: National Gallery of Art/Public domain.